three white dogs surrounded by trees

Par essence, l’origine du Freelance est l’individualité. On se lance parce qu’on a envie de faire les choses à notre manière, donner vie à nos idées ou à notre vision de ceci ou de cela. Mais très rapidement, le Freelance se rend compte d’une chose : seul, c’est parfois dur. Et l’entourage, et la manière dont il est constitué, prend alors toute sa place dans la vie du Freelance, et dans la manière dont il•elle peut évoluer.

Tu connais sans doute cette expression de Jim Rohn : « nous sommes la moyenne des cinq personnes que nous fréquentons le plus ». Et pour un•e Freelance, surtout dans une situation d’isolement (en home office par exemple), cette expression prend encore plus de sens.

Le problème avec l’entourage des Freelances

Assez souvent, l’entourage d’un•e Freelance se constitue de :

  • Sa famille : parents, frères et sœurs, etc.
  • Son cercle proche : conjoint•e, ami•es
  • Con cercle professionnel : pairs, réseau
  • Sa propre tête : voix intérieure 1, 2, 3 et 4

Que des personnes bienveillantes bien sûr, qui te veulent généralement du bien (j’espère !). Sauf que, cette bienveillance est à double tranchant : ton cercle te veut du bien, mais ne te souhaite pas forcément le chemin pour arriver à ce résultat :

  • Tu as besoin de prendre des risques pour progresser
  • Tu as besoin de faire et de refaire pour comprendre
  • Tu as besoin d’échouer pour apprendre

Hors, qui t’as déjà souhaité d’échouer ou de te mettre en danger ?
Sans doute pas tes parents (bigup à eux si c’est le cas), encore moins ton•ta conjoint•e (re-bigup si c’est le cas). Tes amis peut-être ? Dans 80% des cas, j’en doute.

Le problème avec l’entourage « par défaut » lorsqu’on est Freelance, c’est son attachement émotionnel. Cet entourage nous souhaite le résultat, mais est souvent émotionnellement bien moins capable (peurs, sécurité, qui renvoie bien souvent à leurs propres peurs et non aux tiennes) de nous souhaiter le chemin, le processus, les échecs liés, la transformation, etc.

Tu deviens la moyenne des gens que tu fréquentes le plus

J’ai une situation familiale particulière : mon père était artisan à son compte, ma mère a travaillé dans les assurances quasiment toute sa carrière, tout comme mon beau-père (qui est mon père aussi en fait. Mais du coup, qui suis-je ? Je te laisse avec ce teasing de l’enfer, dont je suis assez fier).

Autant dire que le risque a souvent été lié à « Non non » dans ma programmation. En même temps que l’entrepreneuriat m’a toujours attiré. Sacré mélange, qui m’a amené à pratiquer un entrepreneuriat « sans trop de risque ». Qui m’a apporté pendant longtemps des résultats corrects, sans pour autant être étincelants.

Les plus gros bonds de ma carrière se sont produit dans des situations où j’ai mis une droite au mode « pas trop de risques » : tout quitter pour rejoindre une amie à Berlin pour bosser pour le fondateur d’Open Office ; passer de Freelance à EURL pour se jeter à l’eau et se forcer à passer la vitesse suivante ; ou encore, quitter l’agence que j’ai fondé après 11 ans à la diriger.

Tous ces bonds, tous ces choix, n’auraient pas été possible avec mon entourage « par défaut » uniquement. C’est à force de rencontre, d’enrichissement de l’entourage, et de répartition des influences de mon entourage que j’ai pu passer ces caps.

Et c’est ce qu’on doit tous•tes faire.

Créer une influence positive dans son entourage

Avec un entourage majoritairement safe, j’étais devenu un mec safe. En l’ouvrant, je me suis ouvert et ai pu progresser. Et lorsqu’il a fallu le revoir entièrement (après avoir quitté l’agence que j’ai fondé), je me suis dit que je devais être rigoureux dans la sélection des personnes que je laissais m’influencer. Il ne s’agit pas de devenir snob, mais plutôt de sélectionner les personnes dont l’influence peut être bonne pour moi, dans ma croissance.

Choisir à qui demander des avis et conseils

C’est le premier point, et la première erreur des Freelances. On demande souvent l’avis « autour de nous » sur des sujets qui concernent notre business : notre identité visuelle, notre site, notre offre, etc. Sauf qu’on demande ça à des personnes qui sont incapables de juger tout cela. Et se dire que « ils sont peut-être mes futurs clients » est tout aussi con.

  • Tu veux tester ton offre ?
    Trouve des prospects pour demander un avis.
  • Tu veux un conseil business ?
    Demande à quelqu’un qui connait ton business, et qui est à ta place.
  • Tu veux un avis ou un conseil lié à ce que tu veux réaliser ?
    Trouve quelqu’un qui a déjà réalisé ce que tu cherches à faire et demandes-lui !

Alors oui, j’en vois beaucoup dire « oui mais j’ai pas le réseau, je ne connais pas les gens ». À qui je réponds : LinkedIn. Cherche, entame des discussions, demande. Aucune personne à qui j’ai demandé des conseils n’a jamais refusé. Lorsqu’on est entrepreneur, on connait tous la valeur d’un bon conseil. Et on rend volontier ce qu’on a nous-même reçu plus tôt dans notre vie. Dans pas d’excuses : trouve, discute, demande.

Choisir son équipe

« Je suis la moyennes de cinq personnes que nous fréquentons le plus ». Ok, mais je choisis qui alors ?

Eh bien ça justement, ça dépend de toi. De comment tu te connais, des traits positifs et négatifs que tu connais de toi. De là où tu es, de là où tu veux aller, et de la manière dont tu veux y aller.

Et puis tu n’as pas besoin des ces 5 personnes tout de suite. Le chemin est là pour amener plus de rencontres, et pour agrémenter ton cercle (un secret qui n’en est pas un : ton cercle va évoluer avec le temps).

Pour ma part, j’ai aujourd’hui 3 personnes (sur 5) :

  1. Ma femme Valeria,
    qui me rappelle ce que je veux construire dans ma vie, qui vit et soutient mon évolution, et qui vois en moi ce que je ne vois pas encore.
  2. Mon ami Sylvain,
    qui me rappelle quel est mon socle de valeurs et d’où je viens ; 15 minutes avec lui et j’ai le sourire pendant des jours.
  3. Mon amie Emilie,
    à la fois « punch in the face » quand elle voit que je me déconnecte de la réalité de ma cible, et toujours enthousiaste face à mes side projects.
  4. Mon chien Pastis (ok, ça compte pas vraiment),
    qui me rappelle que la vie est bien plus simple qu’on veut le croire.

3/5, c’est peu oui.
Mais le chemin est long, et je préfère « moins mais mieux. »

Par quoi commencer ?

Un guide simple pour commencer à créer ta propre Task Force de soutient et d’influence :

  1. Analyses-toi :
    Quelle est ta vision, qu’est-ce que tu cherches à accomplir ?
    Qu’est-ce que tu as pour y arriver ? De quoi penses-tu manquer ?
    Qu’est-ce qui est la définition du soutient pour toi ?
  2. Identifie ce dont tu as besoin :
    Tu as besoin d’énergie, de recharge ? De conseils business, de conseils financiers ? De rappels de vie, d’humanisme ? De challenge, de coups de pieds au cul ?
    À toi de définir à quoi te servira ta Task Force, aujourd’hui et demain.
  3. Chasse, échange, demande.
    Observe ton réseau, tu as peut-être déjà des relations qui peuvent t’aider. Des entrepreneurs de la famille, des anciens co-étudiant•es qui ont réussi ce que tu cherches à faire, des anciens collègues, des amis, des amis d’amis ?
    Et sinon, fouille sur LinkedIn, trouve des personnes qui t’inspire et va les voir. Ça ne coûte rien, et le résultat risque même de te surprendre.

Quoi retenir ?

  • Ton entourage par défaut te soutien, mais a aussi peur pour toi : c’est là que ton « entourage d’influence » doit évoluer.
  • Demande de l’aide ou des avis aux personnes qui sont capables de t’en donner : tes clients type ; ou celles et ceux qui ont déjà fait ce que tu cherches à faire pas exemple ; surtout pas tes parents qui ont été en CDI toute leur vie (simple exemple).
  • Crée ta propre équipe d’influence : en fonction de qui tu es, tes forces et limitations, sache qui a une influence positive sur toi, et pourquoi.

Un peu d’aide ?

Tu souhaites parler de ce sujet avec moi ?

De ton cercle et de leur influence ? De comment le faire évoluer ?